Antoine et moi arrivons à Whitehorse le mardi 17/12/2014, après 3 jours de voyage (ben oui on avait réservé LE vol le moins cher, faut bien payer la différence quelque part...). Les étendues survolées depuis Vancouver nous font rêver : blanches, immenses, sobres et tranquilles.
Accueillis par Charles (un ancien professeur d'il y a 6 ans, lors de mon passage au Yukon College), nous nous empressons de rattraper le temps perdu autour d'une bonne Yukon Gold et d'un gros Polar Burger. Il nous parle avec passion du vélo sur neige (un vélo monté sur des roues de tracteur, en gros, pour pouvoir rouler dans la poudreuse : la nouvelle mode outdoor ), de la nouvelle saison d'escalade sur cascade de glace, de ses raids en ski de rando, etc. Pour lui ce pays est "an infinite playground". À nous de jouer !
Il nous conduit ensuite chez Sara, notre hôte (merci Couchsurfing), qui nous accueille comme des rois pendant près de 2 semaines. Avec mon travail acharné de contacts via mes vieilles connaissances d'il y a 6 ans, et avec l'aide de Couchsurfing, nous n'aurons jamais à mettre les pieds dans une auberge ou un quelconque hôtel (je vous écris d'ailleurs ces quelques lignes assis dans un fauteuil à balance énorme, dans une belle grande maison que nous "gardons" gracieusement pendant 1 semaine, pour des propriétaires partis en vacances en Californie). Et nos hôtes sont incroyables. Tous autant les un(e)s que les autres. Mmmh plez !
Le 18 c'est le jour de repos. On a tellement bossé sur ce projet ce dernier mois qu'on a besoin d'air. Antoine part en balade pour la journée, et reviendra au soir, un sourire jusqu'aux oreilles. Il est déjà tombé sous le charme du pays. Pour ma part, je me réveille très tôt (décalage horaire oblige) et écris quelques petites lignes (le post précédent en fait) à côté du poêle à bois, avec une vue imprenable sur un lever du soleil qui dure bien 2 heures. Ici tout fonctionne au ralenti - ce qui n'est pas pour me déplaire - et le soleil est le plus paresseux d'entre tous. Eh oui, on est à 60° Nord ici... Il doit faire -15° C ce jour mais l'air est très sec, et le froid ne mord pas, tout juste nous rappelle-t-il à notre réalité. Je consacre le reste de la journée à renouer avec mon passage précédent : je retourne voir le Yukon College, revois mon ancien prof de Natural History of the Circumpolar North qui m'avait prêté sa parka lors de notre aventure dans les montagnes Ogilvie avec Mary, retourne me balader au downtown Whitehorse, etc.
19 décembre: au boulot. Et quel boulot !! On n'a pas arrêté de courir depuis. Et trouver le temps de mettre ce blog à jour et écrire ces quelques lignes m'a donné du fil à retordre... Mais nous y voilà. Boulot donc, pour nous qui pensions venir au Yukon afin d'y trouver la tranquillité et le silence ; de nous éloigner de facebook, de nos emails, ordinateur, téléphone, ... Je n'ai JAMAIS envoyé autant d'emails de ma vie !!! Et je vais sur facebook tous les jours... thumbs up ! Entre les arrangements pour les logements, les demandes de conseils, d'aide, de renseignements de toutes sortes, les derniers achats de matériel, les rencontres, et les préparatifs en tous genres, nous avons à peine le temps de caser les quelques fêtes de fin d'année. Et bonne année d'ailleurs !
Nous passons par tous les états : de l’engouement au découragement, des bonnes aux mauvaises nouvelles, des encouragements aux "vous êtes pas un peu tarés, vous !?", et notre projet prend forme. Nous avons désormais un bon plan d'attaque et y travaillons nuit et jour afin que notre rêve se réalise.
Ici, tout fonctionne par le biais des rencontres. Donc nous forçons ces rencontres, autant que possible. "Do you guys know the Beattie's ?? The Beattie's are great ! They're out there for the whole winter. They'd want to help you for sure !" ; "Oh! And you should meet this guy, he's been doing some crazy ski touring lately" ; etc. etc. Nous avons été rendre visite récemment à LA légende locale des voyages hivernaux. Génial ! Il était super excité par notre projet et nous a conseillé sur l'itinéraire, le matos, les traîneaux, le dispositif de traction, le rhum (...?). Dernièrement, on se fait prendre en stop (sans en avoir fait la demande) par une dame qui nous demande "Are you the two guys planning the overland trip ?". Ça nous fait une rencontre de plus, et cinq autres personnes à contacter (sur les conseils de cette dame). Et ainsi de suite...
Comme je le répète souvent (aux autres et à moi-même, peut-être surtout à moi-même), rien n'est encore accompli. Mais on se prépare au mieux pour partir dans ces montagnes avec les meilleurs chances d'en sortir de l'autre côté, jusqu'à Norman Wells si on peut. Seul l'échec et mat est à éviter, l'échec seul offre encore des parades et peut s'avérer nécessaire. Et puis... maintenant nous sommes prêts !
Je vous laisse, on a tout un traîneau d'oignons à déshydrater :-)
Accueillis par Charles (un ancien professeur d'il y a 6 ans, lors de mon passage au Yukon College), nous nous empressons de rattraper le temps perdu autour d'une bonne Yukon Gold et d'un gros Polar Burger. Il nous parle avec passion du vélo sur neige (un vélo monté sur des roues de tracteur, en gros, pour pouvoir rouler dans la poudreuse : la nouvelle mode outdoor ), de la nouvelle saison d'escalade sur cascade de glace, de ses raids en ski de rando, etc. Pour lui ce pays est "an infinite playground". À nous de jouer !
Il nous conduit ensuite chez Sara, notre hôte (merci Couchsurfing), qui nous accueille comme des rois pendant près de 2 semaines. Avec mon travail acharné de contacts via mes vieilles connaissances d'il y a 6 ans, et avec l'aide de Couchsurfing, nous n'aurons jamais à mettre les pieds dans une auberge ou un quelconque hôtel (je vous écris d'ailleurs ces quelques lignes assis dans un fauteuil à balance énorme, dans une belle grande maison que nous "gardons" gracieusement pendant 1 semaine, pour des propriétaires partis en vacances en Californie). Et nos hôtes sont incroyables. Tous autant les un(e)s que les autres. Mmmh plez !
Le 18 c'est le jour de repos. On a tellement bossé sur ce projet ce dernier mois qu'on a besoin d'air. Antoine part en balade pour la journée, et reviendra au soir, un sourire jusqu'aux oreilles. Il est déjà tombé sous le charme du pays. Pour ma part, je me réveille très tôt (décalage horaire oblige) et écris quelques petites lignes (le post précédent en fait) à côté du poêle à bois, avec une vue imprenable sur un lever du soleil qui dure bien 2 heures. Ici tout fonctionne au ralenti - ce qui n'est pas pour me déplaire - et le soleil est le plus paresseux d'entre tous. Eh oui, on est à 60° Nord ici... Il doit faire -15° C ce jour mais l'air est très sec, et le froid ne mord pas, tout juste nous rappelle-t-il à notre réalité. Je consacre le reste de la journée à renouer avec mon passage précédent : je retourne voir le Yukon College, revois mon ancien prof de Natural History of the Circumpolar North qui m'avait prêté sa parka lors de notre aventure dans les montagnes Ogilvie avec Mary, retourne me balader au downtown Whitehorse, etc.
19 décembre: au boulot. Et quel boulot !! On n'a pas arrêté de courir depuis. Et trouver le temps de mettre ce blog à jour et écrire ces quelques lignes m'a donné du fil à retordre... Mais nous y voilà. Boulot donc, pour nous qui pensions venir au Yukon afin d'y trouver la tranquillité et le silence ; de nous éloigner de facebook, de nos emails, ordinateur, téléphone, ... Je n'ai JAMAIS envoyé autant d'emails de ma vie !!! Et je vais sur facebook tous les jours... thumbs up ! Entre les arrangements pour les logements, les demandes de conseils, d'aide, de renseignements de toutes sortes, les derniers achats de matériel, les rencontres, et les préparatifs en tous genres, nous avons à peine le temps de caser les quelques fêtes de fin d'année. Et bonne année d'ailleurs !
Nous passons par tous les états : de l’engouement au découragement, des bonnes aux mauvaises nouvelles, des encouragements aux "vous êtes pas un peu tarés, vous !?", et notre projet prend forme. Nous avons désormais un bon plan d'attaque et y travaillons nuit et jour afin que notre rêve se réalise.
Ici, tout fonctionne par le biais des rencontres. Donc nous forçons ces rencontres, autant que possible. "Do you guys know the Beattie's ?? The Beattie's are great ! They're out there for the whole winter. They'd want to help you for sure !" ; "Oh! And you should meet this guy, he's been doing some crazy ski touring lately" ; etc. etc. Nous avons été rendre visite récemment à LA légende locale des voyages hivernaux. Génial ! Il était super excité par notre projet et nous a conseillé sur l'itinéraire, le matos, les traîneaux, le dispositif de traction, le rhum (...?). Dernièrement, on se fait prendre en stop (sans en avoir fait la demande) par une dame qui nous demande "Are you the two guys planning the overland trip ?". Ça nous fait une rencontre de plus, et cinq autres personnes à contacter (sur les conseils de cette dame). Et ainsi de suite...
Comme je le répète souvent (aux autres et à moi-même, peut-être surtout à moi-même), rien n'est encore accompli. Mais on se prépare au mieux pour partir dans ces montagnes avec les meilleurs chances d'en sortir de l'autre côté, jusqu'à Norman Wells si on peut. Seul l'échec et mat est à éviter, l'échec seul offre encore des parades et peut s'avérer nécessaire. Et puis... maintenant nous sommes prêts !
Je vous laisse, on a tout un traîneau d'oignons à déshydrater :-)